Pratiqué depuis des temps immémoriaux, le troc a toujours existé. Lui seul permettait en effet l’échange de services et de biens. L’arrivée de la monnaie en Grèce Antique (VIIIe siècle av. J-C) et sa généralisation avec le développement de l’empire romain, n’ont cependant pas mis un terme à la pratique. Aujourd’hui, on assiste même à une véritable renaissance. Le point.
Origines de l’échange de services et du troc
Le troc et l’échange de services coïncident avec l’arrivée de l’homme sur terre. A la préhistoire, avec le début de l’élevage et de l’agriculture, les hommes commencèrent en effet à échanger des objets et leurs surplus sur la base du troc. La sédentarisation des premiers humains généralise alors peu à peu ce système permettant de donner ce qui est en trop contre ce qui manque. Emprunté au latin et au grec signifiant « anneau, cerceau, roue », le troc utilise, selon les époques et les groupes sociaux, toutes sortes de ‘monnaies d’échange‘ : coquillages, fruits de la cueillette, lingots de métal, pierres, produits agricoles, sel, fabrications artisanales…
Compensant l’absence de monnaie commune, l’échange de services et de biens est ainsi profondément ancrée dans notre histoire, tant lointaine que proche. Les sociétés à économie peu développée l’utilisent en effet encore beaucoup dans les campagnes. Largement utilisé en situations de crises (monétaires, périodes d’occupation et de guerre…), le troc aujourd’hui est aussi une réponse à un besoin d’économie plus libre et naturelle.
En effet, à l’heure où l’on s’interroge de plus en plus sur nos habitudes de consommation (voiture partagée, vêtements seconde main…), les échanges de services et biens trouvent tout naturellement leur place.
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Les SEL, des Systèmes d’Échanges Locaux basés sur le temps…
La France compte, depuis sa création en Ariège en 1994, plus de 828 SEL !
Principes des SEL
Un SEL va au-delà du simple troc de services et biens. Les échanges, généralement régis d’après une unité de mesure qui est le temps, fonctionnement sur le système de la réciprocité :
- « J’ai besoin que quelqu’un vienne tondre ma pelouse environ 1 h ». Je fournis au Seliste en échange 60 unités ou ‘sel’ qui correspondent à 60 minutes.
- Il pourra alors me demander (ou à un autre Seliste) un service de 1 heure.
- A chaque ‘coup de main’, les Selistes établissent un ‘bon d’échange’ entre les 2 parties, centralisé par l’association qui tient les ‘comptes’.
Il ne s’agit en aucun cas de capitaliser des SEL ! Les associations définissent généralement un seuil de ‘débit’ ou ‘crédit’ pour maintenir la cohésion du système.
Les MLCC
Dans le même esprit, il existe les Monnaies Locales Complémentaires Citoyennes.
Leur objectif : se réapproprier l’outil monétaire au niveau local en créant un outil basé sur les activités du quotidien. Là non plus, pas de spéculation. Une charte rigoureuse qui respecte les hommes et la nature. Le mouvement prend aujourd’hui de l’ampleur en France et partout dans le monde.
A Lyon par exemple, La Gonette est une MLCC acceptée déjà dans plus de 300 commerces et associations. Placés dans 2 banques éthiques, les euros échangés en gonettes servent ainsi à financer des projets éthiques et solidaires.
Propulsé par les réseaux sociaux et le web, l’échange de services touche aujourd’hui tous les secteurs. Quels que soient vos besoins, trouvez votre bonheur : SEL, MLCC, Yakasaider.fr, Echange-service.com, Simpletroc.com, Lespartagheures.fr, Onsaitfaire.fr, Mytroc.fr, Lepotiron.fr…